Ce jeudi 08 juin 2023, le président Laurent Gbagbo s’est rendu à la commission locale de la CEI à Cocody Angré, pour affaire concernant sa radiation de la liste électorale.
Après cette visite, le président Laurent Gbagbo a vivement réagi sur la question. Il a fermement réfuté les accusations portées contre lui, les qualifiant de coup politique, et a exprimé sa détermination à défendre son nom et sa dignité.
Dans sa déclaration, le président Gbagbo a dénoncé le caractère politique de ce qui aurait dû être un procès équitable et a exprimé son étonnement quant à l’accusation qui a surgi peu de temps après son acquittement à la CPI. Il a fait savoir que depuis son retour en Côte d’Ivoire, il n’a entrepris aucune action hostile envers qui que ce soit, et qu’il est résolu à ne pas s’engager dans des manœuvres politiques clandestines.
Il a également souligné que son rôle, ainsi que celui des autres leaders politiques tels que les Présidents Bédié et Ouattara, devrait être de guider la Côte d’Ivoire vers une paix durable, en laissant aux générations futures un pays pacifique et prospère. Il a appelé à la retenue de tous et à un dialogue constructif pour préserver l’unité et la stabilité de la nation.
« Le moment des coups est passé »
» Je suis venu pour une réclamation. On n’a pas mis mon nom sur la liste électorale prétextant que j’ai été jugé pour braquage de la BCEAO. Je réfute avec vigueur une telle accusation. Dans ma vie, j’ai toujours travaillé pour que je n’aie aucune ombre dans mon casier judiciaire. (…)
Depuis je suis revenu, je n’ai encore fait aucun coup contre une personne. Pourtant nous les politiciens, les coups, on sait en faire, on sait en recevoir, mais on sait aussi en donner, mais j’ai décidé de ne pas en donner parce que le moment des coups est passé », a déclaré Laurent Gbagbo insistant qu’il ne laissera pas un certain souiller son nom sans me battre.
Pour rappel, saisie par le président Laurent Gbagbo, en début du mois de septembre 2020, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), qui siège à Arusha en Tanzanie, a ordonné à l’Etat ivoirien de « suspendre la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire » et sa réintégration sur la liste électorale. La Cour Africaine a estimé que cette condamnation ne repose sur aucun fondement juridique.
Serge Kpan
YENIAN.NET