Côte d’Ivoire / Affaire, condamnations des féticheurs: Le Procureur du Tribunal de Bouaké fait des précisions

Un notable du village de Kpokahankro, village situé à 7 Km de Bouaké, sur la route de Djébonoua, et un féticheur ont été condamnés après jugement, à “cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et à 500 000 FCFA d’amende”, fait savoir le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Bouaké, Yéo Abel Nangbélé, dans un communiqué. Ce communiqué est produit pour éclairer la lanterne des uns et des autres relativement aux informations distillées par des média ce jour, liant les condamnations des deux compères aux multiples décès survenus à Kpokahankro.

Le Magistrat fait savoir que “courant décembre 2022, une série de morts endeuillait la localité de Kpo-Kahankro, dans la commune de Bouaké.” “Ces décès inexpliqués suscitent de nombreuses rumeurs dont celle liée à la présence d’un fétiche au domicile du premier notable du Chef du village, qui a manqué de se faire lyncher par la population” explique le Juge dans le communiqué.

Poursuivant, il indique que, “Exfiltré avec le concours de la Gendarmerie Nationale, le notable, interrogé, affirmait avoir acquis ledit fétiche à l’origine des troubles, des mains d’un médium, lequel était interpellé à son tour.” Les deux individus, soutient le rapport du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Bouaké, “ont par voie de conséquence été poursuivis pour pratiques de charlatanisme susceptibles de troubler l’ordre public, en application de l’article 237 du Code Pénal, et non pour avoir été à l’origine de quelque décès que ce soit.” Leur procès a eu lieu jeudi 9 février 2023 à Bouaké.

Yéo Abel Nangbélé précise sur les décès, “que l’enquête suit son cours normal pour en déterminer les causes et sera davantage éclairée par les analyses toxicologiques ordonnées par le Parquet suite à l’autopsie pratiquée en date du 7 décembre 2022.” Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Bouaké, “tient à faire savoir qu’il n’est pas conforme à la réalité juridique de dire que les condamnations prononcées l’ont été en lien avec les décès survenus” a-t-il insisté. Il soutient que << ces condamnations résultent plutôt du trouble à l’ordre public villageois, consécutif à l’implantation d’un fétiche dans ladite localité >>, a-t-il tenu à clarifier.

JAYSON

Add your comment

Your email address will not be published.